Page 9 : En vrac !
Ballotté de l’assistance publique, en familles d’accueil, il avait détesté son enfance. Bien qu‘il ait eu la chance, d‘être accepté au sein de cet adorable foyer, tenu par Monsieur et Madame Lorcas. Qui demeuraient, dans cette charmante région de Beauce, dans un village joliment nommé: Bombon. ( Ça ne s’invente pas ). Cette gracieuse contrée, grenier de la France, au ventre légèrement rebondi, pareil, à celui d’une femme engrossée et fertile. Belle, de ses blés, ses coquelicots, offrant leurs rouges cœurs aux doux rayons du soleil caressant, de ses étés trop courts. Province méconnu et nostalgique, bordé par de charmantes petites routes, soulignées de talus verdoyant, tapis de pissenlits, de trèfles à quatre feuilles, de marguerites et de pâquerettes. Dessinaient une frise, autour des champs de maïs aux épis blonds et lourds, balancés par les douces caresses du vent léger, de l‘été finissant.
La vie y était lente, et langoureuse et la mélancolie toujours là, prête à vous engloutir, vous avaler, d’un seul coup d’un seul, si vous n’y preniez pas garde.
à demain peut-être...