Page 40 : En vrac !
En vrac !
Roman écrit de nuits en nuits
-Oh! Oui, il revient à lui, oh! Je suis contente, merci, ce que j’ai eu peur, mon Dieu! Martelait Évelyne. « Peur de quoi? ».
Il avait la sensation, que plus le temps filait, plus son studio devenait spacieux. « Peut-être que je rétrécis? ».
Ce lieu, qu’il trouvait autrefois si étriqué, minuscule, aujourd’hui, s’était distendu. Au fur et à mesure que sa masse corporelle fondait, son environnement se déployait.
À chaque décès d’un de ses proches, il avait constaté le même phénomène, remarqué - qu’ils étaient plus petits, plus légers, il en avait déduit, que l’âme et la conscience devaient les quitter, déchargeant ainsi les défunts, du poids de chacune d’entre elles.
« Apparemment ça devait peser lourd ?» Pensa-t-il.
À mesure qu’il refaisait surface, le contour des choses se redessinait, les sons devenaient plus précis, et la conscience d’être encore de ce monde s’imposait à lui.
à demain peut-être...
F.M